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Motus et bouche cousue
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4 mai 2006

Heureusement, le jazz....

Il y a ta moto qui pétarade, c'est de son âge.
Et ton regard qui s'égare de l'usage.
Puis tes désirs qui s'éparpillent.
Dans un drôle de jeu de filles.

Et le siège du chameau posé au milieu de son désert perdu. L'horloge qui égrène le jour nouveau, et le jazz qui s'en balance, de tout ça.
Il y a tes paroles que j'ai aiguisé à la lame de mes blessures anciennes, et les estampes chinoises dont le bois a perdu l'odeur d'encens de leurs temples.
Il y a mes yeux qui ne cillent pas, et la rampe d'escalier, monument classé.
Puis mes désirs qui s'éparpillent.
En flèches acides qui me vrillent.

La musique s'en fout, elle roule sa pointe dure sur le Vynil. Qui tourne et tourne. Le jazz est là. Je t'ai blessé et je parle cadencé de mes certitudes durcies aux flammes. J'ai les mots noirs charbon. Ils ont trop flambé dans un parfum soufré. Ma bouche me le dit, qui crépite.
Le jazz est là.
Heureusement.
Pour faire swinguer mes silences les plus durs.

vynil           le jazz est là, heureusement                             allumette

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Commentaires
M
Merci. Oui, c'est un tout petit mot, mais c'est celui que je voulais vous dire.
A
Tu fais swinguer tes silences les plus durs mais aussi des paroles les plus pures pour notre plus grand plaisir
P
"Et ton regard qui s'égare de l'usage"<br /> "Et le siège du chameau posé au milieu de son désert perdu"<br /> <br /> j'adore.<br /> <br /> oui, je sais, c'est un comm bien court... mais comme l'a dit nadjaya, à cause de toi, j'ai le grand Nougaro en boucle, là, sur l'écran triste de ma mémoire...
N
Ta note me fait penser à Nougaro...
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