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Motus et bouche cousue
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1 novembre 2005

De dépit en espoir

Pour Elle
L’amertume a laissé sur ma langue comme un éclat de cœur trop lourd.
Oui, comme un crève-cœur de n’avoir pas compris à temps que je m’étais trompée.
Offrandes de dépits, en dé-boires d’avoir voulu étancher ma soif à ta bouche.
Dégrisement brutal de n’avoir trouvé que sable mouvant.
Moi je rêvais...
une dune qui se dresse...
l’horizon à fouiller du regard ...
d'être portée vers l’océan.
J’ai laissé une douche tiède me parler les vagues absentes en fracas silencieux.
Le regret a voilé ma liberté, en revers rêche. Moi qui rêvais de soie. Moi qui rêvais.
Tu as rangé dans ton sac mes espérances et mes désirs.
Tu as laissé le sable de la dune n’être que silice.
Moi, j’ai soif. D’espoir. Et de vie. De rires en embruns partagés.
Moi, j'ai soif. De rouler dans la vague, accrochée à tes épaules.
Demain, je recommencerai. Demain, je creuserai l’océan et te trouverai.
Pour toi je serai coquillage ou sirène.
Pour toi, je serai vraie.
Pour moi, tu seras vrai.

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Commentaires
M
Un coquillage qui s'ouvre quand l'écume est légère, un coquillage à la coquille grise et râpeuse, dont l'intérieur se tapisse de nacre lisse. Elle est ce coquillage (parole de mouette).
D
D'une douce mouette à un coquillage, d'un coquillage à un long voyage, pour arriver vers Son rivage...
M
Etoile de mer, ses membres qui se meuvent en silence déposent dans le regard des enfants de la vie l'illusion d'un coquillage qui est pourtant petit animal. Quand elle aura appris à cueillir la fleur de sa solitude abyssale, les dauphins la déposeront sur leur nez rieur et ils danseront sur les flots de l'océan bleu. Les enfants de la vie applaudiront leur ballet en éclats d'écume de mer.
E
elle marque de son empreinte, étanche la soif, recherche au fond des océans les émotions, rassemble des humeurs pour en faire des bouquets, étreins la douleur pour n’en faire q’un banquet, étincelle de colère quand le poids est trop lourd et enfin se régénère…<br /> <br /> A s’en vouloir de ne pas savoir se mouvoir et regarder sa voix se noyer de silence…<br /> <br /> Alors elle franchira les ondes d'un sanglot dans des spasmes ou tournoient des rondes qui unissent des questions puis, rien qu'une minute, se demandera qui est-elle en frémissant de se voir saigner de sensibilité au milieu d’un océan bleu…
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