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Motus et bouche cousue
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17 mai 2006

Par où on va déjà ?

Ahhh, l'autoroute ! Enfin ! C’est facile. Tout va bien, je gère. Tant que c’est tout droit. Soupir. Parce qu'il y aussi des bretelles. Pas de pantalon, non. Des trucs qui tournent pour emmêler les conducteurs comme moi. Bretelle, direction… ça y est, je reconnais, c’est vers la maison, ça ! Ouf, clignotant, je suis tranquille. Deux kilomètres en sifflotant…puis le doute affreux qui s’immisce… mais je vais où, là ? Je voulais aller en Espagne, moi, à 30 km, pas à la maison, qui est à 350 kilomètres…. Oh, je hais les autoroutes, les nationales, les panneaux indicateurs, les directions.
Toutes les directions.
Je voudrais me téléporter. Ne pas devoir choisir entre cette satané route, à droite ou à gauche. Sans compter que tout se corse quand il y en a une en face. Avec tout plein de noms de villages dont j’ignorais l’existence il y a quelques secondes. Voyons, j’ai dit que je voulais donc aller en Espagne.
Eponger les gouttes de sueur qui perlent sur le front...
Je suis perdue. Encore une fois.  Mais comment faisais-je quand je traçais cette même route sur ma mobylette ? Bon, sortir de là. Ouf. Plus qu'à trouver le bon chemin. Et pas celui de Saint Jacques de Compostelle. Mes neurones sont en sauce blanche. J’ai tout oublié. Bon. On se calme. Le plan. Vers la droite ou la gauche, alors ? Allez, je repars. Je vais y arriver. Si, j'en suis sûre. Ahhh, le voilà, le panneau bleu. (j'adore les grands panneaux écrits avec des noms dessus) Oh noooonnnn.... voilà que ces stupides n’ont indiqué que le numéro. Comme si je me savais si la bonne est la A63 ou la A64. Trois demi-tours plus tard- mais non, pas sur l’autoroute, les demi-tours -, j’y suis. Fière. Très fière d’avoir quand fini par y arriver. Bon, d’accord, en rajoutant 20 km de détours divers. Le poste de douanes. Les cigarettes, chocolats et chorizo achetés. Chouette, plus qu’à repartir. En sifflotant.
Bon dieu, je suis passée par où pour arriver là ? Ohhhh, je hais devoir retrouver mon chemin. Je hais…..
Cherche compagnon de route, ayant excellent sens de l’orientation, et armé d’une solide dose de patience.

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Commentaires
M
Je ne l'ai pas lu... mais je pense qu'il doit être plein de bon sens (idée partagée par mon hémisphère droit...)
N
As-tu déjà lu: "Pourquoi les hommes n'écoutent jamais rien et pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières ?" tu m'y refais penser ;)
M
**** Berlioz, j'avais oublié ! Je ne pouvais pas croire qu'un parisien de souche pouvait -lors de sa première visite dans la région- avoir localisé Cordes-sur-ciel de façon spatiale en quittant Albi... Et il avait parfaitement raison... Bon, juste après que j'ai raté la sortie adaptée sur une 4 voies (détour d'une trentaine de km... ma moyenne habituelle !!!)...Mais comment fait-il ? Ciel ! J'en suis encore stupéfaite. Pour corser le tout il me parlait de points cardinaux... à moi... J'ai pu admirer en Italie ses raisonnements qui me laissent bouche bée ; "voyons, le fleuve coulant en direction de... pour aller là... hop, on tourne ici" Et c'était exact !!! <br /> **** Arcadia, je n'ai pas tout à fait un an devant moi... une semaine de voyage te suffira ? Tu enlèves 1 journée consacrée à tenter de se retrouver après que nous nous soyions perdues.... Et tu apprends, comme Berlioz, à ne pas me perdre non plus....
B
Cette histoire me rappelle quelque chose, du genre balade en voiture du côté d'Albi...
A
Mouette t'inquiete on trouvera mieux que le turon, et pour Rome ca se confirme, je vais avoir du temps. Beaucoup de temps..un an exactement en fait.
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