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Motus et bouche cousue
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11 mars 2006

Mais où est donc ORnicar ?

Moi ? Une pépite d'or ? Le plus pur ? disais-tu ! 
Tu pensais m'offrir une joie précieuse par ces mots ? me donner cette valeur qu'aucun code-barre ne chiffre encore ? Tu pensais me panser ? Me déposer sur un plateau délicat, en bijoutier de mon âme ? Me couvrir d'un voile pailleté ?
Mais elle est dure, mon âme. C'est un roc. Bien loin de ce métal mou. Pas comme cet or rougi de tant de convoitises assassines, de tant d'égards veules.
Tu pensais me rassurer ? Dorer le plomb qui m'enserre, comme ce couvercle que Beaudelaire a du laisser traîner. 
Mais je ne suis pas d'or, moi. Chair, sang et os. Pas de minéraux autres qu'en infimes molécules. Le sel des larmes, l'urée des urines. Tant d'autres. Moins nobles, n'est-ce pas, que cet or que tu revendiques avoir trouvé en moi ! D'ailleurs où as-tu été le pécher, avec ton tamis virtuel ? Dans la grotte secrète de mon corps ? Tu as fouillé et trouvé ? C'est cela ? Mais oui, bien sûr ! Moi, que tu ne vois jamais parée de bijoux dorés. Moi dont tu aimes la nudité. Mais pas que cela, oui, je sais. Et mes rires. Et nos promenades, nos pizzas et nos cafés.  Alors je t'offre ces quelques vers. Tu vas les trouver beaux, tu aimes la poésie, je le sais bien. Trop bien. La poésie et le piment. Mon rire et mes hanches. Mais pas ma vie. Cadeau !  Des mots d'or. D'or, du vrai, du pur et dur.
"Ô l'or ! sang de la force implacable et moderne ;
L'or merveilleux, l'or effarant, l'or criminel,
L'or des trônes, l'or des ghettos, l'or des autels ;
L'or souterrain dont les banques sont les cavernes
Et qui rêve, en leurs flancs, avant de s'en aller,
Sur la mer qu'il traverse ou sur la terre qu'il foule,
Nourrir ou affamer, grandir ou ravaler,
Le coeur myriadaire et rouge de la foule."
Emile Verhaeren 

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Commentaires
M
Asterie, tu sais vivre ! Parfaitement, seul le piment d'Espelette est le digne époux du chocolat noir ! Pour la recette, enlever le béret...
L
... c'est d'enFER cette histoire d'OR... mais bon, dehORs le soleil tape, je ne sais pas encORe si il est de PLOMB mais je m'en vais lui rendre visite sans au préalable oublier de couler un BRONZE.. oups désolé ;-)... pas trop NICKEL cette dernière remarque !!
A
Il n'y connaît rien lui, une pépite oui, mais de chocolat avec un soupçon de piment et pas n’importe lequel, celui que l’on trouve chez les porteurs de bérets.
M
Vraiment, B. M. cela m'ACIER que tu me fasses rêver du soleil de PLOMB. J'aimerais tant ma peau CUIVREe, et mes cheveux d'ORés par l'ardeur de l'astre. J'ose te l'avouer d'un langage moins châtié que le tien, c'est NICKEL de te lire....
M
Hou hou la chouette ! Pour UNO première visite, c'est un gentil bonsoir que tu me lances là...
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