La Rose nappée de blanc
Comme elle portait bien son nom, aujourd'hui, ma péniche familière.
"Titaneige"... Et moi, qui marchais sous les flocons fins, le bonnet au
rebord blanchi, le nez rougi,
le silence feutré en écharpe de ouate. Le sentier qui suit le
canal était déserté, parsemé de quelques bonhommes de neige en
souvenirs d'enfants heureux.
J'aurais aimé marcher dans le jardin
des Plantes, mais la prudence avait fermé ses grilles. Je l'ai longé,
savourant ses arbres immenses, parasols blanchis. Regardant à travers
les grilles "notre" banc, "nos" arbres, et souriant de découvrir le
panneau "Interdit aux vélos et aux chiens" planté tout à côté. Mais évidemment ! ont-ils déjà oublié la chanson de Brassens ? A quoi servent les
bancs publics, je vous le demande, si ce n'est à s'embrasser ? Certainement pas à faire du vélo...