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Motus et bouche cousue
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13 janvier 2006

Les cons !

Il la regarde. L'oeil aussi vide que poisson crevé. Il l'attrape par son col, son sourire en rictus mauvais et il ricane. Il est devenu le maître de son monde. Enfermé dans sa folie au parfum de tanins. Il ne voit pas ses yeux où la toile a tissé en filaments rouges le piège mortel. Il ne sait pas encore qu'il est devenu sa proie. Qui ne lui laisse aucune chance de s'échapper.
Un verre, mais en quoi ça les regarde, ce verre qui se vide. Même plus besoin, d'ailleurs, le goulot lui suffit, personne n'est là pour lui donner des leçons. Ah les cons ! Elle était partie, ne comprenait rien. Bon débarras. Qu'elle aille se faire tripoter par d'autres, et qu'elle en crève. Le cadre de la photo se fracassa contre le mur. Il éclate de rire, balance le verre, "panier" ! joue une partition d'éclats brillants. Ça le rend joyeux comme un gosse, ce bruit là.
C'est à cause d'eux. Les cons ! Avec leur vie à la con. Il passe la tête par la fenêtre et leur hurle leur connerie de vie. Métro-boulot-dodo. Allez-y, messieurs les cons, retrouvez vos pantoufles et votre ptite femme. Elle vous attend, la salope, après avoir été se faire baiser par un autre, qu'est-ce que vous croyez ! Et à votre santé, hop, une bonne gorgée !
Il n'avait pas été dupe, lui. Il n'y avait jamais cru à ses mensonges. A son regard aux yeux baissés. Il le savait qu'elle se laissait tripoter. Il voyait le sourire entendu du facteur et du boulanger. Les cons ! Elle était jolie, pas vrai ? Toujours à sourire, à aguicher les hommes. Et sa petite voix qui s'empêtrait dans des explications vaseuses ! "Je te jure, je souris à tout le monde, tu le sais bien, tu m'aimais pour ça, souviens toi". Il avait tout calculé, il n'était pas né de la dernière pluie. On ne passe pas une demi-heure à acheter du pain. A ta santé, salope !
Elle était partie. Il avait retrouvé la maison vide. Elle n'avait même pas eu le courage de lui dire adieu en face. Bon débarras. La bouteille était vide. Il éclata de rire et la balança contre le mur.
La pièce aux murs tachés tanguait. Il s'allongea sur le canapé et pleura.
Reviens, j' boirai plus, mais j'veux que tu reviennes.

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Commentaires
M
Merci Ghislain de cette franchise. Rares sont les hommes qui reconnaissent une violence parfois incontrôlable qu'ils craignent de ne pouvoir juguler. Le paradoxe de fuir pour préserver l'essentiel, c'est à dire l'amour de l'un, de l'autre, quelle lucidité. Merci encore.
G
Bonjour "Victime amoureus",<br /> Je lis ton commentaire et je m'associe à Mouette pour te confirmer, après expérience, que le mieux est de fuir. Je viens de vivre une expérience proche de la tienne. J'ai été un an avec mon amie, nous nous aimions énormément mais elle ne cessait de me harceler par ses crises de jalousies, comme toi je pourrais en écrire des tartines sur des milliers de scènes injustifiées. Et comme toi je me suis retrouvé poussé vers la violence, c'est justement pour éviter de la gifler que je l'ai quittée. Pour répondre à ta question sur la nécessité de psy, je peux te dire que mon amie a tout de suite essayé mais sans succès. Je pense qu'elle a bien fait mais que le travail est très long. <br /> De tout ce que peux comprendre de la jalousie, je crois que celui qui la subit comme toi ne peut rien faire. La réalité échappe totalement à l'autre, tu n'en es absolument pas acteur.<br /> Je continue d'aimer mon ex et j'ai envie de croire que paradoxalement notre rupture pourra nous sauver. Elle est plus sereine pour travailler. Et moi je respire..<br /> Bon courage,<br /> Ghislain
V
Je suis avec mon ami depuis 8 mois.des le depart cela a pris une tournure assez serieuse et consentement des 2 cotés. La jalousie a été dès le départ omniprésente. J'ai l'impression aujourd'hui de l'avoir nourrie comme une plante. Parceque je n'ai pas compris dès le départ jusqu'où elle nous menerai, je n'ai pas vu les signes et je n'ai jamais connu ça. Il me faisait une scene pour n'importe quoi ( sourire a un client, plaisanter avec un ami croisé dans la rue puisque je n'etais plus permise de leur donner de nouvelles, toute personne qui m'approchait etait la uniquement pour me "baiser" pardon pour le terme mais c'est pour la description de la tournure de nos "conversations" nb: je suis toujours vierge et desire accomplir le voeux de pureté.) et ceci et mon quotidien, environ 60 appels dans une journee, toujours sous pression meme regler des papiers ou m'acheter un vetement est infaisable sans sa presence. il passe me voir au travail (on travaille depuis 2 mois a 10 m l'un de l'autre) a chaque fois qu'il voit des personnes de sexe masculin susceptibles de me draguer a savoir tout homme. ET J'EN PASSE DES PIRES. je le quitte verbalement une fois par semaine mais je reviens par amour et grace aux promesse de changement. Dernierement j'ai fais une crise et dans la rue je l'ai gifflé plusieurs fois. on etait deja tres fatigués des disputes et il a surrencherit ce soir la avec une de ses remarques qui me sont invivable quel qu'en soit la nature ou le ton ou le degré j'ai crié on lui demandant d'arreter et ce qui m'a rendu hysterique c'est qu'il crie a son tour en me demandant d'arreter mon cinema et c'etait parti je suis partie il m'a retenue avec force je l'ai giffle... bref je vais arreter je pourrai ecrire un roman avec ca. J'ai besoin de conseil pour le changer pour lui meme deja parcequ'il en souffre et qu'il reconnait et pour moi aussi trouver une autre solution parceque j'ai tout essayé de mon cote; Est-ce qu'il lui faut vraiment l'aide d'un psy? NB: l'egoisme et l'egocentrisme sont aussi et surotut une consequence de la jalousie maladive et qui sont autant peu supportable. je passe du coq a l'ane mais la je viens de l'avoir au telephone et il est 2 heures du matin il est dehors il me ment comme d'habitude a me dire qu'il a croisé un ami et qu'il parle dans la bruit je pleure parcequ'il me prive de tout ca et que lui il y a droit j'en peux plus
S
ces issues sont des impasses.... et il ne fait pas bon s'y retrouver coincé(e)s
M
Dia, la fuite pour la victime du jaloux maladif. Rien ne peut rassurer un jaloux. Le malade, quant à lui, a pour recours, dans un moment de lucidité (souvent rares malheureusement), de se faire aider. L'alcool et la violence sont souvent les issues.
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