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Motus et bouche cousue
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2 décembre 2005

Histoire d'Elle à dormir debout

Elle, Sofie, de son pays lointain... Elle, quand elle se raconte, me fait rire. Elle a dit "oui, la mouette, tu peux leur montrer mes mots." Ça leur fera une ptite histoire, à dormir debout ...

"En fait j’ai toujours eu une facilité à dormir n’importe ou. Déjà, dès la première semaine de ma vie, quand mes parents allaient chez des amis, ils vidaient un tiroir de petites culottes chez leurs hôtes et m’y couchaient. Ce qui fait que j’ai toujours aimé les endroits inusités (et les petites culottes). J’ai aussi dormi sur la laveuse et la sécheuse du sous-sol. Détrompez-vous de l’image dont vous pourriez donner à mes parents, c’était un pur choix personnel ; nous manquions un peu d’intimité à la maison ; 4 filles et pas assez de chambres individuelles. Je m’installais donc tous les soirs avec un coussin mousse, j’avais une tablette au-dessus de ma tête sur laquelle j’ai installé mes singes et mon ours polaire (je n’ai jamais été très poupée, à part pour couper les cheveux de celles de ma sœur), et je fermais les portes persiennes. J’avais installé un système pour éteindre la lumière avec mon pied, ça limitait les mouvements dans un espace restreint.
J’avais 13 ans. J’y ai passé un an.
Ensuite commençant, un peu à souffrir de claustrophobie bénigne, ai transféré dans les grands espaces.
Le plancher de la cuisine. Tous les soirs, j’y installais mon matériel. Étant un oiseau du matin, personne ne m’a jamais marché dessus, et je ne laissais aucune trace.
J’ai toujours eu cette manie de dormir avec mes nouvelles possessions ; quand c’est un nouveau pyjama, ça se passe généralement assez bien ; mais quand c ‘est une paire de patin à lame, c’est moins facile. Mais ça se fait. Il faut juste dormir les pieds bien droits, et, de préférence, mettre un tapis sous les lames pour ne pas égratigner le plancher de la cuisine.
Pour les skis aussi ce fut problématique ; en fait il y a deux façons, il faut, soit croiser les jambes, soit les mettre parallèles avec les pieds perpendiculaires aux mollets ; dans les deux cas, par contre, ça donne des crampes."

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Commentaires
S
Touché!
M
Zahia et sofie ont su toutes les deux faire d'un recoin un univers. Leur espace doit être élastique, elles l'étirent et il s'adapte à elles.
A
Nan pas un conte, une amie d'origine algérienne qui faute de place dans le petit logement de ses parents, dormait quand elle était petite sous la table de la cuisine. Ce n'est pas l'histoire de Causette ses parents sont adorables et elle aimait bien, ainsi elle recréait son univers tous les soirs dans cet 'abri'. Elle préférait cela plutôt que de partager la chambre des filles avec ses trois autres sœurs.
M
Qui est Zahia, Asterie ? Un conte pour enfant ?
A
Je la connaît elle ou alors sa soeur.<br /> Elle se nomme Zahia et petite elle dormait sous la table de la cuisine.
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