Défi 3) _ Dia_

"Roulement de tambour au pays des amours..." Voici le défi que Dia me lança.
Moi, je trouvais que cette simple phrase suffisait, qu'elle était déjà toute entière poésie à sa proie attachée... Alors ce fut quand même difficile de m'extraire de mes pensées, d'écrire librement, mes mots, sur leur roulement.

Le pique-nique était parfait. Comme toujours !
Au paradis des amours défunts la fête battait son plein.
Anges-blancs aux noces de platine et angelots de coton, il n'y avait aucune rivalité, ils étaient tous défunts et sereins.
La limonade coulait à flots, et les rires en cascade. Les rides étaient de joie, les cris en éclats de paix.
Le pique-nique était parfait. Comme toujours !
Soudain un roulement de tambour se fit entendre au pays des amours....
Oh, un nouveau ! Vite allons accueillir amour-défunt... Anges-blancs et angelots se bousculaient en riant, des bouquets de chamallow plein les mains, en guise de bienvenue.
** Le voilà ! Bonjour, bisous, comment tu t'appelles, tu aimes les bonbons ?
Laissez-moi, comment osez-vous ? Me parler de bonbons, moi qui ait le coeur en sang ? Le coeur en cendres ?
** Mais que dis-tu ? Tu es au paradis des amours défunts ! Tu ne peux avoir mal, ici, puisque tu as oublié !!!
Amour défunt ? Mais vous ne comprenez donc pas ? Vous ne voyez pas ma chair brûlée ? Mes ailes racornies ? Je ne suis pas défunt, j'agonise. Comment pouvez-vous être aussi futiles ? Non, vous n'avez pas été amour un jour. Non. Vous ne pouvez pas comprendre.
** Ils se sont trompés. Ils lui ont fait prendre la mauvaise porte. Celle qui leur est interdite... Vite, allons chercher le joueur de tambour, vite, il ne doit pas rester...
Non, je ne veux pas de vous, de vos sourires figés. Je veux pleurer et crier. Je souffre trop. Allez-vous en !
** Tu sais ce que l'on raconte? Que l'on a été comme lui, avant.
** Tu crois ? Ce n'est pas qu'une histoire pour les angelots ? Nous étions si noirs et amers ? Avant ? Mais avant quoi ?
** Avant notre séjour au paradis des amours perdues. Il paraît que c'est là-bas que Monsieur Temps les guérit.
** Tu crois vraiment que nous étions aussi tristes et amères que lui, avant ?
** Oui, parfois, dans mes rêves je me vois en train de pleurer, avant d'être ici. Tu sais, quand de l'eau salée coule des yeux. Mais pas en riant, non, dans mon rêve c'est comme un cauchemar. Ca ne m'arrive pas souvent, mais cela me fait toujours un peu peur.
** Oh, viens, allons appeler le tambour, il faut que Monsieur Temps s'occupe de lui. Vite, viens !
Laissez-moi ... laissez-moi partir, je vous en supplie... je reviendrai, je vous promets... plus tard... laissez-moi...
** Le voilà, la porte s'ouvre. Sans roulement de tambour. A bientôt, amour perdu, à bientôt. Soigne-toi bien. Quand tu reviendras ici, nous ferons un grand pique-nique....
La fête battait son plein, au paradis des amours perdues, avant qu'un roulement de tambour ne se fît entendre...

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Comments

[mouette rieuse]

Dia, je vois tes yeux encore humides de peine et de joie, emplis de ses éclats d'être encore et encore... comme la première fois. A-t-elle reçu ma carte de bienvenue parmi nous ?

[Dia]

Mouette rieuse, ce n'est pas bête du tout...car cela n'a pas été facile...mais je l'ai sous mes yeux, je la vois, elle est là, et ça c'est magique...

[mouette rieuse]

J'avais oublié de t'envoyer le lien ! Je suis heureuse de te relire, de te savoir plus encore comblée que tu ne l'étais déjà. Tu vas me trouver bête... mais je suis fière de toi!

[Dia]

Je ne sais qu'écrire, un merci suffira car les touches sont un peu floues sous mes doigts, et ce roulement de tambour-ci résonne même encore au loin...

[mouette rieuse]

Bienvenu à toi, petit être ! Nous sommes là, à partager ta naissance à ce monde ecclectique qui s'offre à toi. Que ta maman t'offre la passion de mordre dans la vie !