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Motus et bouche cousue
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20 juillet 2005

Une histoire des sens 12)

Leurs regards se firent étranges. Leurs yeux étaient cernés de gris.
Aux questions de leurs désirs, le silence se fit.
Pourtant, Toi et Moi, n'avaient jamais été si proches. Brouillard épais de cette vallée qui s'offrait à eux ; du temps pour se connaître. Du temps pour oublier qu'ils étaient là, tous deux.
Non, pas encore.
Quelques mots à partager. La chaise à palabres les vit, amants de mots. Le brouillard se leva peu à peu, au fil de ces silences qu'ils ne pouvaient plus parler, plus taire.
Toi, depuis si longtemps, de Moi, partageant cafés, rires et livres. Moi, depuis si longtemps, de Toi, savourant la sensuelle complicité qui les unissait étrangement.
La seule pièce encore inconnue de leurs pas. Alcôve prude.
De leurs pieds trébuchants, franchir le seuil. Chut. Viens.
Les mots n'ont pas tous les pouvoirs. Leur chant est si étrange.
Mais quand les mains s'emparent, quand les yeux agrandis se plongent dans l'inconnu de l'autre, si familier, si intime pourtant.
Quand le nez frémit de reconnaître l'odeur rêvée.
Quand la bouche apprend à parler de ses lèvres.
Quand les peaux se parent de cette soie si fine du désir.
Quand le silence ne fait plus peur.
Quand la paix se mêle de démêler les peurs anciennes.
Toi et Moi, de leurs mots, Toi et Moi, de leurs peaux, s'offrirent l'abandon à l'un l'autre.
Demain ils partageraient un café. Salueraient ces ils qui les entouraient.
Demain. Comme si jamais... Non, jamais...
Les chapitres de l'histoire

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Commentaires
O
...écriture. Mots légers, évocateurs.
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