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Motus et bouche cousue
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16 mai 2005

Miroir

Vous qui êtes mon miroir. Qui me lisez, que je lis, relis et relie. Vous connaissez ce moi étrange qui n'existe que dans mes mots écrits. Ma parole se tait si souvent, comme retranchée pour ne pas blesser. Vous êtes ce ptit pull doux et bouloché dans lequel je plonge le bec. Dans mon ancien blog, j'écrivis, prélude d'une séparation, ce message. C'était le 16 mars, il y a deux mois. Son titre ? "Les mots sont ma survie".
Je viens de le quitter. En apnée. Ne plus être, ni de mots ni de rien, le néant me suffirait. Je suis partie, rejetant violemment ses bras. Il ne sait pas m'apaiser. Ses mots sont comment le vent sur des braises. Pourquoi m'a-t-il dit qu'elle (ex-femme) avait trouvé mon Blog, qu'elle avait été choqué de mes propos, qu'elle lui avait téléphoné ce matin pour le lui dire. Pourquoi, ai-je cité un seul prénom? Savez-vous qui je suis, où je vis? Ce Blog n'est-il pas assez anonyme? Mes mots sont ma survie. Pourquoi être choquée? Pourquoi aller le lui dire? J'écris comme je crierais. J'ai besoin de ces maux qui prennent forme en caractère d'imprimerie. Pourquoi lui avoir dit cela? Je m'enferme dans une spirale. Il ne peux plus rien pour me retenir, il ne sait pas dire qu'il a vu ma douleur, même si elle lui paraît stupide. Il tente d'analyser ce qui résiste à tout raisonnement. Je voulais supprimer ce Blog, en créer un autre. Mais non, pourquoi? Si elle l'a vraiment trouvé, qu'y puis-je? Et s'il le trouve, quelle importance? Que dis-je de si terrifiant qu'il faille en être choqué? Pourquoi ne m'a-t-elle pas laissé un "commentaire" me disant que je ne devais pas écrire ainsi. J'aurais accepté, je ne suis pas entétée de ces mots là. Aurais posé mon encre (mon ancre du net) ailleurs, puis encore ailleurs. Je sais, je suis trop, n'est-ce-pas? Trop tout. Au point de renoncer à son amour pour ne pas avoir à affronter son regard vert. Je suis mal, j'apprends à poursuivre seule.
Et j'avais alors maudit cette ex-elle, sans comprendre que la parole se tait quand on ne l'entend pas. Maintenant je sais. Je ne lui en veux guère, hélas. J'aurais préféré lui dire des mots de colère et non quitter cet homme aimé qui ne les lui a pas dit, mais a écouté. Trop. La Mouetterieuse est née, pas encore trop ricanante, mais cela viendra. L'oiseau libre regarde son rocher, regarde son aimé, s'envole encore. Elle pense et se panse.

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Commentaires
M
Le courage est là. Vous me portez à croire en moi, même en bégayant...
R
Il passait pas, j'ai recliqué, il a fait un jumeau ! hips ! Je n'ai en aucun cas douté de ta capacité de comprenure ! lol !<br /> En tout état de cause : courage !!!!!
M
Alors là, pour le coup, grenouillette, tu avais peur que je ne comprenne pas. En double, le comm! Quant à l'amitié solide avec un il que l'on aime fort...Aïe! Quand il s'approche, coeur en chamade et trucs bizarres dans le ventre. Je m'imagine lui faire la bise avant de boire une bière entre potes...Gloups! Pas prête!
R
voilà ce qu'il faut faire ! <br /> (Rainette, la donneuse de leçons, commence par balayer devant tes portes !)<br /> Bon, donc : préserve-toi, sois heureuse, ou fais en sorte de ne PLUS avoir mal... pas forcément au prix d'un raccomodage , mais peut être d'une explication de texte et d'une amitié solide plutôt que d'un amour bancal.... (ta g**** la Rainette) Bon, je sors ! ;-)
R
voilà ce qu'il faut faire ! <br /> (Rainette, la donneuse de leçons, commence par balayer devant tes portes !)<br /> Bon, donc : préserve-toi, sois heureuse, ou fais en sorte de ne PLUS avoir mal... pas forcément au prix d'un raccomodage , mais peut être d'une explication de texte et d'une amitié solide plutôt que d'un amour bancal.... (ta g**** la Rainette) Bon, je sors ! ;-)
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