Munch
Réponds moi.
Je hurle. Sur le pont, sur les flots au sang figé,
et la voûte se déchire et s'enflamme.
Mon cri brûle le ciel
Nul autre écho, que le pas des passants promenant leur indifférence,
de leur regard aux yeux crevés.
Je fais rire les enfants innocents.
Entends moi.
Ma bouche écartelée de ce hurlement vain, je bouche mes oreilles.
J’attends. Ta main qui fermerait la fente sanglante de mes lèvres.
En assourdissement de la vie,
Parle moi.
Mes corps se dissout. Ne me vois-tu pas, ballon qui s'échappe en ronde folle ?
Clown qui meurt de sa solitude exaspérée.
Et mes os, et ma peau, fondent en lambeaux dans mon hurlement.
J'offre mon cri brûlant
Aide moi.
Le monde me fait si peur.
Ne me laisse porter porter seul la douleur de l'humanité, toute entière hurlante dans mon cri.
En écho au silence des Hommes.
Munch - Le cri