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Motus et bouche cousue
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10 novembre 2005

L'avenir, en présent, à venir...

L'avenir, en temps à- venir.
Du passé. En empreinte du temps. Seul, si seul, mon pas-sait.
Forgé par mon présent . Si près. Sans chaîne.
Par quel bout de la lorgnette tenter de saisir cet "à venir" ? Je n'en connaîs qu'un ; le temps présent, celui que je vis. Tenter de voir par mon passé est bien trop flou. Il n'existe pas de modèles pré-déterminés qui se reproduiraient "parce qu'il en est ainsi". Ou, s'il en existe, je les refuse. Les sociologues-démographes-historiens ont prévu, souvent, ont parfois vu juste. Puis le temps a repris ses droits sur les projections  ; les maladies ont entraîné des failles brutales (le Sida, en Afrique), les guerres, dont les enjeux ne sont plus les frontières. Alors moi, là, seule avec mon passé, dans mon présent, devrais-je prédire en modélisation ce que sera mon à-venir ?
Ce temps présent qui s'écoule et disparaît en même temps. Cocktail subtil des temps, qui embrûme mon esprit, m'empêche de voir clair. Est-ce la rivière du temps qui est trouble ? Comment penser demain, puisque mon présent découle de mon passé ? puisque mon présent, déjà disparu dans le temps passé en quelques secondes, mon présent est si éphémère, insaisissable ?
Alors comment penser mon avenir ? Comment, alors même qu'une seule petite seconde va changer le cours du torrent ? Si je veux penser à construire ce temps futur, ne suis-je pas obligée d'en choisir le matériau dès maintenant ? Oui, mais la maison de bois dont je rêve, dont je vais dessiner les plans... si demain un lot de briques m'est offert, si demain un nouveau matériau m'enchante, refuserai-je ce présent du futur ? Devrai-je fermer les yeux et continuer à abattre des pins, poursuivant le plan établi dans le passé ? Non, je ne peux. Bâtir des châteaux de sable, tirer des plans sur une comète qui n'existe pas.
J'ai le temps chevillé à mon présent. Fille de la terre. Qui a les deux pieds fichés au sol, le nez en l'air pour saisir l'aube. Qui ne dit pas "il va faire beau", mais "il fait beau". Qui ne sait pas si ce soir elle fera partie du monde vivant. Qui vit, pourtant. Qui a bâti une famille, une maison. Qui sait que les demains ne sont que prémisces d'aujourd'hui. Quand je sème des graines, quand je taille un arbre, je n'agis que pour un à-venir. Je tente d'agir. Et parfois il y a des fleurs, des branches nouvelles. Parfois les graines auront pourri, la gomme attaqué le tronc.
Dis-moi, Toi, comment veux-tu que je réponde à ta question maudite. "Comment vois-tu ton avenir ? ".
Oui, comment ?

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Commentaires
P
merci et tes mots sont toujours une lecture appétissante pas abrutissante<br /> bisous
P
la chataigne (j'ai vécu en ardèche à St Agrève) a le charme et le piquant de la femme elle est rebelle enrobée de pointe mais à l'intérieur elle posséde un fruit délicieux entourée de soie et seuls l imbécile néglige de la prendre avec dextérité (des pincettes) sinon c'est la catastrophe pas la strophe les vers et tout le tral a la assuré...<br /> bisous
M
Merci Bob, pour ce Kitiwak irlandais, que j'ignorai. Très joli pseudo, quel dommage de n'y avoir pensé avant.
M
Pancho, j'ai longuement hésité tu sais ! Les prémices auraient-ils mieux convenu ? <br /> Prémices ; début<br /> Prémisses ; première propositiion en logique.<br /> J'hésite encore sur le sens qui aurait été adapté. Mon écriture a bien reflété le dilemme !
M
Berlioz, c'est d'agir qui nous amène à demain. En avoir le désir est source de vie.
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