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Motus et bouche cousue
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7 novembre 2005

De guingois

En ce moment je fais beaucoup de choses de travers. Non, pas qu'avec les onglets de mon tableur, au boulot, ça ce n'est rien, que du rattrapable. Je tricote de travers certains moments, avec ceux que j'aime pourtant. Et rien ne s'efface de ce qui est dit, est écrit. Je suis un peu de travers moi-même, "de guingois" est d'ailleurs une expression que j'affectionne ! Les murs de ma maison ont un siècle de travers, de plafonds aux cloisons, à confronter au niveau à bulle des maçons. Qui sont toujours effarés. Et moi ravie ! Car j'aime le "de travers", le flou, le "pas à angle droit". Le "qui a vécu et cela se voit". Comme les rides. J'aime ces plis qui façonnent, ces souvenirs permanents de la vie ; pattes d'oie en plissé de rire, mes préférées.
Mais j'oublie que les autres sont parfois si carrés. J'oublie naïvement. Oui, je suis de "guingois naïf" pour corser le tout. Peut-être cet adjectif "entière" ? Avec ses angles et ses bosses, ses lumières et ses opacités. Ses paroles en torrents qui font parfois se mélanger la boue, la vase. Moi, j'aime bien que l'eau bouillonne. Je sais que dans des poches, à l'abri de rochers, elle va devenir claire et transparente. Mais elle effraye aussi. Quand je raconte ce que j'aurais du taire. De ce que je vis, violemment parfois. Comme du plâtre, qui semble doux et fin, et va s'agglomérer en crème puis en enduit solide. Je me transforme. Et pourtant... je suis tout cela. Ce mélange. Et je blesse parfois de ne pas être ce que l'autre connait de moi, de moi pour lui, bien sûr ; la douce aimée ou la rigolote du café, la studieuse bosseuse ou la déjantée en sortie. Oui, je suis de mélanges d'humeurs, de pigments en arc-en-ciel. Oui j'ai envie parfois de parler trop fort, de séduire, de faire la folle, d'en jouer même. De pleurer pour un rien ou d'éclater d'un fou rire inextinguible. De "faire mon intéressante". A défaut d'y croire moi-même.

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Commentaires
M
Sophie, puisque le tableau qu'il a qualifié de guingois t'a amené jusqu'à moi... je vais écrire... oui... et te l'enverrai. Puisse l'homme d'art voir la courbe dans l'infini. La ligne droite n'existe plus au-delà d'un certain espace. Lequel ? En physique, c'est une certitude chiffrée, mais dans tous les autres domaines ? Qu'en est-il du "droit" ?
S
Madame, svp faire parvenir à mon Maître .<br /> <br /> <br /> Si... il est de bonne humeur, si... il ne grinche pas trop, si... il ne sent pas qu'on le sonne comme un valet..si et si et si..... pourriez-vous chère Dame, lui montrer comment aller sur le site de la mouette rieuse et lui dire après que je le remercie de m'avoir fait encore passer pour une illettrée, mais cette fois il m'a rendu un grand service. Depuis deux jours (presque complets si on calcule quelques heures qui dépassent la journée) je lis. Eh oui! plus que 13 minutes d'affilées. Alors dites lui que non seulement je connais la définition de guingois maintenant, mais de plus j'ai découvert des gens formidables et de nouveaux mots formidables!
P
Dis jolie mouette il fait soleil sous l'équateur... dans les brumes on s'enrhume...
M
Dia, de toute façon, tu connais l'expression... qui se termine en galop !
D
Tu es naturelle!<br /> Ceux qui sont lisses comme tu dis, sont faux!
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