Nuit au parfum d’Océan
Draps blancs qui claquent au vent.
Voiles dans le jardin sans embruns.
Draps qui sont l’écume du pré.
Voiles puissantes qui se gonflent, s’arrondissent du vent.
Déposés là, aussi fripées que joues de vieillards, les voilà qui rajeunissent à vue d’œil, se déridant en éclats de rire du vent. Draps qui enfantent en mouvements lisses de rondeurs.
Qui embaument le soleil.
Lissés sur le matelas, déplissés de mes mains.
Glisser dans ce parfum d’herbe, dans ce parfum de ciel tout entier.
Plonger le nez dans ce soleil qui s’endort avec moi.
J’aime l’odeur des draps de coton qui ont tenté de fuir sur les flots perdus.
Je deviens matelot, je m’en vais dans la nuit noire, dernier regard aux étoiles...
Chuttt, je dors…retrouvant parfois dans mes rêves une île perdue…