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Motus et bouche cousue
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15 août 2005

Bataille

Ils m'attendent.
Sont pour l'instant cachés, à l'affût, derrière la noirceur d'encre.
Ils me guettent.
A la première étincelle ils surgiront. Le combat sera inégal. Leurs troupes sont infinies, et je suis seule. A les affronter, tentant de contenir leurs rangs.
Demain, il faudra bien que j'accepte d'allumer cette lumière et de les regarder. Droits dans les yeux.
Je sais déjà comment il sera, lui, toujours raide et droit, leur commandant suprême. Celui de l'armée des nombres.
Ce 1 qui va me toiser de son sabre. Il est leur chef.
Mais il a des fortes têtes à mater. Par exemple le 9, qui se prend la grosse tête, ou alors le 8, toujours tordu dans tous les sens. Mais certains me donnent du fil à retordre, et 1 en profite pour les semer un peu partout ; par exemple le pervers 0, insaisissable, qui esquive toutes mes attaques. Je suis moins inquiète devant le lascif 6 qui s'assoit dès qu'il le peut, sur son derrière rebondi. Le 7 est plus dangereux ; il se protège d'un bouclier qui le recouvre totalement, et s'il m'attaque avec son ami 3 , aux crochets toujours ouverts, toutes mes forces me deviennent nécessaires. J'ai réussi à infiltrer leurs troupes d'un espion qui me guide, double 5 à la casquette retournée. Il tente de m'aider du mieux qu'il le peut, mais je suis inquiète. Il m'a avoué que leurs forces se sont reconstituées, que des troupes étrangères ont été appelées en renfort. Il y a maintenant des % en nombre croissant, quelques > et < sont aussi là-bas. Je sais aussi que 1 est secondé par 4, qui tente de toujours être raide et droit, de tous ses angles. Le 2 a été évincé, trop rond certainement ; je tenterai de le ranger à ma solde.
Demain, il me faudra bien y aller. Allumer cet ordinateur. La gorge nouée, découvrir leur nombre. Les regarder droit dans les yeux. Les affronter. Demain.
Le combat est inégal ; mon armée est de mots.

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Commentaires
D
Vous reste t il encore des cartes? J'adore ce genre de bataille!
C
[Le voilà enfin expliqué, ce double anniversaire de l'autre jour. Allez, bonne continuation!]
M
A l’enterrement d’une mouette morte, DEUX commentaires cheminaient. CENT se presser, simples pasCENTs en deuil. Tu mettras un crêpe noir sur notre bataille, du MILLEpertuis sur ma plume, en souvenir. VINGTcue par la grippe du poulet, je rejoindrai les SEPT mercenaires, en noir et blanc, dans une bobine d’archives. Tu feras jouer la QUARANTIEME symphonie à NEUF et à DIX-SEPT, qui se planquent toujours pour qu’on ne les voit pas. Je compte sur toi. Et tes suBORDEAUXnés applaudiront à tout rompre.
Z
SIX c’était possible, tu sais bien que je me mettrais en QUATRE pour toi et que je ferai rire et chanter tes petits formulaires. Mais je ne suis pas con-VINGT-cu que ce soit le moment opportun. QUART je te dois la vérité : tes formulaires seront bientôt tous orphelins de mère, la grippe aviaire progresse CENT DIX-continuer vers nos foyers. Et comme dans le film de Cécil B-DEUX MILLE, il faudra bientôt abattre tous les oiseaux et cela, je ne suis pas sur que tu l’aies encore bien a-SIX MILLE-é. <br /> Notre arbre perdra surement sa plus belle branche, celle ou poussent de SIX jolies fleurs.
M
Chuttt, personne ne doit savoir que je suis un oiseau apatride….en % nous sommes peu, mais UNE simple CENTaine cela agrandit bien le cercle d’amis, même ceux du KurDIXkistan. En Europe SEPTtentrionale nous sommes très nombreux à nous engluer dans les viSIXsitudes de l’administration française. Je pense que tu vas pouvoir m’aider. Tu fais chanter les chiffres, je le sais, tu ne veux pas être le chef d’orchestre de mes mauDIX formulaires ? UN DEUX TROIS, et au lever du rideau ils t’obéiraient au doigt et à l’œil. SEPT possible, tu crois ?
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