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Motus et bouche cousue
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3 juillet 2006

Par les chemins de la vie

Par les chemins du monde il avait croisé la mort.
Celle qui semble injuste à qui ne sait pas que la mort ne connaît pas les lois. Celle des enfants que l'on dit innocents.
Celle qui semble absurde, et qui l'est. Celle de la guerre.
Celle qui terrifie parce qu'elle est si proche qu'elle paraît être l'ombre de la sienne. Celle de ceux que l'on aime, que l'on touche, que l'on a apprivoisés. Et qui quittent un monde qui est aussi le nôtre.
Il allait donc par les chemins inconnus, maintenant qu'il savait que sa mort était proche. Presque sans peur. Avec l'espoir insensé d'en retarder un instant le temps.
Il avait lu, tant lu. Et il se souvenait d'une belle histoire, en forme de conte, dans un pays lointain. Il cherchait la beauté étrange de cet animal mythique qui lui apporterait, comme dans ce livre, l'espoir insensé de laver la laideur du monde. Parfois, il s'arrêtait, le coeur battant, près de la silhouette entrevue. Il lui caressait le dos, lui parlait à l'oreille son monde à lui, si absurde. Lui chuchotait des secrets.
Mais l'animal n'était pas celui du mythe, juste une silhouette transparente. Une étincelle qui jaillissait d'un autre feu que le sien. Il vivait des histoires d'espoirs insensés.
Quand il repartait, il avait une force vive en lui. Dans son coeur, une braise qui s'était ranimée au souffle de l'espoir, malgré la fatigue de sa quête. Il continuait.
Par les chemins du monde il avait croisé la vie.

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Commentaires
N
Merci ma douce Mouette...
M
Thierry, si tu es celui qui va ouvrir doucement ses yeux à ta lumière, elle sera en paix.
T
J'ai pensé très fort à Andréa, en te lisant.<br /> Elle reviendra en septembre, et j'irai la chercher à Roissy ou Orly, comme d'habitude.<br /> Comme d'habitude, elle fermera les yeux tous les temps de la route, jusque dans le gite rural que je lui aurais loué.<br /> Elle y réouvrira les yeux, tout doucement, sur plusieurs jours, pour ne pas voir trop vite tant du lumière, tant de choses. Trop de choses pour ne pas pleurer trop fort.<br /> Cette fois ci, c'est le Darfour qu'elle aura laissé.
M
Nadayia, en soufflant tout doucement, je t'envoie un baiser aussi doux qu'une aile d'oisillon.
N
Il faut toujours continuer...<br /> "Celle qui terrifie parce qu'elle est si proche qu'elle paraît être l'ombre de la sienne" si tu savais comme cette phrase résonne et fait écho en moi...parce que la semaine dernière cette ombre est venue se poser au-dessus de "mon papillon", depuis je souffle, je souffle...
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