Rien ? Rien.
Nous pensions trouver le Parc où le concert avait lieu grâce à l'odeur coutumière des bicoques à sandwichs. Et des merguez qui grillent. Trois filles, l'estomac dans les talons, avançaient d'un pas décidé. Mais nous avons suivi les allées, reniflant avidement, sans la moindre trace de barbecue géant. Rien. L'odeur de l'herbe, des feuilles vertes.
Le monsieur de la sécu (mais non, pas de la caisse d'assurance maladie, le monsieur de la sécurité), donc, le monsieur baraqué à l'entrée nous a définitivement rassurées frustrées. Notre odorat ne nous trompait pas. Rien à manger ou boire dans le parc du Conseil Général. L'équipe de rugbymen du dernier concert avaient découragé les volontés de la ville de nourrir et d'abreuver la foule qui venait écouter Jamait et Da Silva.
Bon, il y eut quelques gargouillis d'estomacs, quelques crampes, mais la sono les a bien camouflés.
A la fin du concert, les trois filles ont compris que certaines petites villes ne connaissent pas du tout les lieux sympathiques pour les pots post-concerts. Rien. Le vide et noir.
Allez, on fonce à Mac Do. Si si. Le dernier bastion des frites chaudes.
Traverser les rues. Noires. "Toilettage pour chien" et "clinique vétérinaire" ont eu raison de nous. Un Hot-dog ! Nous aurions donné nos chemises pour un Hot-Dog ! Ou un shawarma. Avec des oignons (d'accord, je prends les tiens). Un maxi double-cheese alors ? Mac Do nous informa gentiment qu'il était minuit une. Trop tard.
L'épicerie de nuit ! Ahhhhh ! Mais oui, pour sûr ils auraient des chips, et des BN.
Et voilà comment trois filles ont vérouillé la voiture, ouvert les paquets pleins de croustilles, fait circuler la bouteille et enfin rempli leurs estomacs. A minuit trente, au bord d'une route déserte.
Vous savez quoi ? On a bien ri....
Et la prochaine fois, on amène le casse-croûte.