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Motus et bouche cousue
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11 mai 2006

Ce n'est qu'une vague...

Je voulais t'écrire les mots bleus de la mer. Et ceux friables des pâtés de sable. Je voulais te caresser d'écume si douce, et te chanter le coquillage en collimaçon.
Et j'ai cherché au fonds de moi cette douceur étrange qui s'en fût, qui s'enfuit.
Je voulais te dire les mots soyeux en volupté suave. Et déposer le brûlant sur ta langue qui enflammerait ton corps. Je voulais te surprendre de mes hanches polies comme galets, et de mon goût salé.
Mais j'ai creusé le puits de mon coeur, sans atteindre le fonds où se cache ton écho.
Je voulais te parler les mots passion de Rimbaud. Et le vieux françoys de Villon. Même te lire Cohen ou te bercer des parfums  de ce temps perdu.
Puis j'ai reposé, sur la plume de l'oreiller, la source brûlante qui s'y enterre.
Je te dirai, tu sais, je te dirai, de ma langue, la parole retrouvée. Mais que j'ai oubliée, quelque part, entre Toi et Moi.

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Commentaires
A
9a me remet en mémoire la chanson de Chritophe :)
M
Que m’importe que tu sois sage ?<br /> Sois belle ! et sois triste ! Les pleurs<br /> Ajoutent un charme à ton visage,<br /> Comme le fleuve au paysage ;<br /> L’orage rajeunit les fleurs.<br /> <br /> Je t’aime surtout quand la joie<br /> S’enfuit de ton front terrassé ;<br /> Quand ton cœur dans l’horreur se noie ;<br /> Quand sur ton présent se déploie<br /> Le nuage affreux du passé.<br /> <br /> Je t’aime quand ton grand œil verse<br /> Une eau chaude comme le sang,<br /> Quand malgré ma main qui te berce,<br /> Ton angoisse, trop lourde, perce<br /> Comme un râle d’agonisant.<br /> <br /> J’aspire, volonté divine !<br /> Hymne profond, délicieux !<br /> Tous les sanglots de ta poitrine,<br /> Et crois que ton cœur s’illumine<br /> Des perles que versent tes yeux !<br /> <br /> Je sais que ton coeur, qui regorge<br /> Des vieux amours déracinés,<br /> Flamboie encor comme une forge<br /> Et que tu couvres sous ta gorge<br /> Un peu de l’orgueil des damnés ;<br /> <br /> Mais tant, ma chère, que tes rêves<br /> N’auront pas reflété l’Enfer,<br /> Et qu’en un cauchemar sans trêves,<br /> Songeant de poisons et de glaives,<br /> Eprise de poudre et de fer,<br /> <br /> N’ouvrant à chacun qu’avec crainte,<br /> Déchiffrant le malheur partout,<br /> Te convulsant quand l’heure tinte,<br /> Tu n’auras pas senti l’étreinte<br /> De l’irrésistible dégoût,<br /> <br /> Tu ne pourras, esclave reine<br /> Qui ne m’aimes qu’avec effroi,<br /> Dans l’horreur de la nuit malsaine<br /> Me dire l’âme de cris pleine :<br /> « Je suis ton égale, ô mon Roi »<br /> <br /> Baudelaire, les fleurs du mal, récemment relu.<br /> Merci de tes mots, Mouette rieuse, ils m'ont profondement marqué.
M
Que je t'aime, ô vague assouplie,<br /> Quand, sous mon timide vaisseau,<br /> Comme un géant qui s'humilie,<br /> Sous ce vain poids l'onde qui plie<br /> Me creuse un liquide berceau. <br /> <br /> Lamartine, dans ses "Adieux à la mer", écrivit cette poésie à Naples. <br /> Merci de tes mots, Mandraxx, ils m'ont touchée.
M
La mer et le sable ne font qu’un, ils se caressent mutuellement comme nécessité d’exister.<br /> Dans ses fonds intimes la mer cherche cette douceur étrange qui rassure le marin et nourri le coquillage.<br /> Si profonde qu’elle en oublie sa raison d’être et se rassure dans la fuite, entre vent qui la fait vivre et marées qui l’animent.<br /> Elle sait être calme tout comme violente, elle sait doucement polir le galet comme brutalement le rejeter sur la cote. Elle sait saler cette langue qui s’enflamme comme repousser ses maux qui dérivent.<br /> Elle est si profonde qu’elle n’en connaît plus son fond jusqu'à en oublier le bruit de ses vagues, sources de tant de passions.<br /> Elle se souvient de vieux mots parfumés dont d’Autres l’ont honoré et regarde tendrement l‘oiseau qui se meurt dans l’abîme de ses flots.<br /> Mais la mer oublie de se retrouver, Elle, dans sa parole recherchée, quand la fureur de ses flots aspire à cette quiétude enviée. Entre calme et tempête, entre toi et elle, elle cherche ce courant apaisant que j’ai vu couler.<br /> Mer immortelle, que ne prends-tu le temps de comprendre ceux qui t’aiment ?
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