11 avril 2006
Jardin intérieur
Être, en pelouse fraîchement tondue. Parfum puissant et brins qui
s'accrochent aux chaussures. Avec ses pissenlits qui font de la
résistance, tendant leur coeur jaune au ras de la terre. Qu'il faut
extraire au scalpel pour en arracher la racine profonde.
Être, en tapis vert qui se plumette de pétales de cerisiers. Tissu-plumetis d'antan, aussi fragile que gracile.
Être, en terre dure qui s'effrite sous les doigts aimants du jardinier. En cailloux collés d'argile jaune.
S'épanouir en vapeurs acides sous la caresse du soleil. Et laisser les pousses impatientes crever les mottes.
Ne plus fermer les yeux.
Laisser aller la vie qui naît en coeurs se balançant au vent.
Publicité
Commentaires
M
N
S