Conte pas de fée
C'était l'histoire d'une vilaine très belle sorcière. Une histoire comme dans les contes défaits
de fées. Une sorcière qui fait peur aux enfants qui l'adorent parce qu'elle fait
peur, justement. Parce qu'ils savent bien qu'à la fin, c'est toujours
la gentille -et douce et brave et courageuse-
héroïne qui va gagner. Généralement elle est blonde, l'héroïne, comme
dans les western(s). Vous savez bien : la rousse, c'est la femme de
mauvaise vie, la brune c'est l'aventurière et la blonde la gentille-
que le héros toujours il la défend contre les méchants. Mais non, elle n'est pas toujours bêtasse, elle est juste naïve, et pure, et tout et tout. Tenez, par exemple, la Mélanie (ce
que je la détestais, cette gnan-gnan gnan-gnan à côté de Scarlett.
Pareil, vous imaginez Ashley en héros ? Franchement, Rhett... lui... ). Pffff, je m'égare.
Les enfants ils la connaissent très bien la sorcière. Elle a souvent
parfois un miroir magique. Qui lui dit tout ce qu'elle veut entendre.
Qu'elle est la plus belle, que Peau d'Ane elle est cachée dans une
cabane et qu'elle fait des gâteaux. Puis il lui dit aussi que son coeur
il est noir carbone, comme le diamant. Et la sorcière est très
contente. Elle trempe sa pomme dans le poison très violent, elle
transforme le dadais prince charmant en grenouille, et elle ricane rigole comme une petite folle. Elle adore jouer des tours, surtout que le premier avril arrivait.
Elle
avait une fois pensé à faire tomber Blanche-Neige dans une cuve d'eau
oxygénée mélangée à de l'ammoniac, mais le miroir l'avait arrêtée à temps ; et si elle devenait encore plus jolie, en blondasse
blonde, y as-tu pensé, oh, ma très machiavélique sorcière ? Ouf,
heureusement qu'il était là, un peu plus et tout ratait. Le poisson
aurait grillé et elle détestait l'odeur de la friture.
Une
autre fois, elle s'était trompé dans son calcul. Elle voulait 10 ans,
et ça s'était muté en 100. Trop long. Erreur stupide de sa part. Qui
attendrait 100 ans, franchement ? Personne, et c'étaient les araignées
qui avaient rigolé. Maintenant elle appelait le tableur de son miroir
chéri, avant. Il vérifiait les abscisses et les ordonnées, et le calcul
était parfait.
Mais bon, elle s'ennuyait quand même la sorcière.
C'est long l'immortalité. Alors, vous savez quoi ? Elle joue parfois dans les
blogs ! Si ! Je vous assure ! Mais impossible de lui mettre la main
dessus, pour vous donner son IP, elle zappe, elle se déguise, elle fait
des bêtises ici, des gros pâtés là, elle dissout l'inspiration par là,
joue au plagia plus loin.
Vous n'avez jamais eu sa visite ? Une vraie
sorcière qui est retombée en enfance ! Et si vous tentez
de désalambiquer son bazar, bon courage à vous !
Moi, j'ai eu sa
visite, déjà, où d'une qui lui ressemblait. Même souvent, mais bon, si je dois tout raconter en détail ça va devenir lassant pour vous. Bon, juste une, alors. Une fois, j'avais écrit un joli conte de fée, ici, un vrai, et
je l'ai presque tout effacé ! Si ! Elle avait mis son nez dedans (il
est crochu, son nez, parfois). Et ça avait été terrible ! Elle avait
appelé son fidèle miroir magique à la rescousse, il m'avait lancé des
éclairs verts (mais oui, il a les yeux verts, il faut tout vous dire,
m'enfin ! ).
Vert menace, vous connaissez cette couleur ? Il faut avoir
des enfants à la maison pour savoir ce vert là, remarquez. Quand on est
grand, les éclairs verts ça fait rire. Tandis que là, j'en avais eu
très peur de la sorcière et de son fidèle compagnon aux éclairs comme
des banderilles. Parfois je vois encore du vert pastel, comme un voile, mais j'ai appris à ne plus avoir peur*. Bon, les nouveaux, là, ne
cherchez pas à comprendre c'est de l'histoire ancienne, presque de la
préhistoire pour tout dire.
Alors
voilà, l'histoire de la sorcière au miroir, c'est tout simple, c'est un
conte. Un pour les petits. Vous êtes tous des grands ici, non ?
Comment, vous ne saviez pas ? Ce blog est interdit aux mineurs. Zou, au
dodo ! Et pensez à découper de jolis poissons en papier pour les
accrocher au dos de votre maman.
* Petit
rayon vert, je vois que tu es passé sous Linux. Je n'ai pas oublié que
c'était ton objectif... Quand je vois ton adresse IP, ici, sur mon
blog, je n'ai presque plus mal, et cela me rassure même. Mes mots malsains ne parlent presque plus de toi. Juste de ma vie. Sans toi
maintenant. Depuis bientôt un an.
J'ai croisé ton aîné à la
manifestation, j'ai été heureuse de l'embrasser !