Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Motus et bouche cousue
Derniers commentaires
Archives
3 juin 2005

Une histoire des sens 2)

Dans les souvenirs enfouir son nez, retrouver les odeurs et le goût. Surtout ne pas tenter de trop se concentrer, laisser plutôt les sensations vous envahir doucement, vous picoter la peau.
Je tente peu à peu de raconter les épisodes qui se succédèrent. Tout commença au n°1même si le début que je vous y contai était déjà le fruit d'une longue histoire, mais d'une histoire simple de connivences, d'échanges. Ces histoires là deviennent-elles aventures quand d'un baiser elles commencent ? Seule sa fin le dira.(mais oui, je vous l'écrirai jusqu'au bout!)
Toi
, Moi , étions émus. Je crois bien. Émus des sens, et peut-être aussi de ce lien qui devînt autre. On ne se prépare jamais à cela! Et quand cela arrive, comme la cigale, on se trouve un peu dépourvu! Parce que là, il ne devenait plus possible de dire en riant "T'as d'beaux yeux tu sais", non, cela devenait difficile. Il fallait compter avec le drôle de frisson qui parcourait l'échine, sans qu'on est besoin de dire. Bien sûr que nous nous revîmes après ce simple baiser. Comme avant. Un peu plus gauches. Il faut avouer que les temps anciens (pas tant que ça, mais la technologie nous a bien rattrapée depuis), bref, il n'y avait pas de téléphone portable. Et ce n'était pourtant pas la préhistoire, juste il y a quelques années. J'ai peut-être oublié de vous dire que Toi n'était pas comme Moi, libre de vivre sa vie...
Bon, ceux qui sont choqués peuvent partir, c'est une réalité.
Il faut savoir faire la part des choses ; il y a les histoires que l'on bâtit et celles que l'on vit. L'important est de respecter cet autre. J'ai toujours pensé qu'un désir étranger à celui ou celle dont on partage la vie, et bien que ce désir là ne gâte rien, ne prive de rien. Instants à vivre, tout simplement.
Et justement, c'est là que le "simple" s'efface. Bien sûr, partager un repas, cela nous arrivait, on s'échangeait alors quelques livres, quelques idées. Mais là...cela devint difficile. Parce que le désir avait pris corps. Et que sa bouche était devenue autre source que celle des mots. Nous faisions semblant. De parler. De tout et de rien. Surtout pas de ce qui allait forcément advenir. Bientôt. Et quand Toi me regardait, je me sentais à la fois femme et enfant, comme prise en "délit" de désir. Drôle de sensation. Je pensais à tout et à rien, tentais de comprendre ses mots, d'être vive et pertinente, comme avant...Mais avez-vous déjà essayé de penser alors que vos mains désirent prendre ? Je me souviens d'une réunion dont l'objet était on ne peut plus sérieux (et barbant), et au cours de laquelle je me mis à penser à Toi...Et bien, le lendemain, quand on me demanda de formuler mes attentes à ce sujet...allez-y, riez...je dus bafouiller n'avoir pas tout saisi de la "forme" sous laquelle il me fallait les exposer. La forme... Je priais que la conversation ne s'engage pas sur le "fonds" et attendit avec impatience le compte-rendu pour m'éclairer...
Pendant ce temps là Moi vagabondais dans ma vie, Toi dans la tienne. Un jour nous serions bien obligés d'en parler. De "où "? De "quand" ? Parce que se dire un "au revoir" du bout des mots alors que l'on voudrait se dire de nos peaux tant et tant...Mais les histoires floues sont jolies elles aussi, plus douces et violentes à la fois. Et ces deux questions là, que ni Toi ni Moi ne posions, elles nous faisaient des points d'interrogations dans les yeux.

Publicité
Commentaires
M
Tu m'a fait peur, Syl, j'ai cru lire Mme Marcelle...je l'ai échappé belle...La suite viendra, jolie impatiente (dont la graine éclate pour mieux se semer un peu partout, comme toi!)
S
mme Proust, on attend la suite !!!!!!!!!
M
Demain à la recherche du temps perdu ? Je me sens proustienne ce soir... <br /> Comment était la mousse au chocolat ? Parfaite ?
M
un parfum d'éternité, à savourer tel le goût perçu d'une madeleine dans une tasse de thé...
R
que ça devient délicat (dans tous les sens du terme).... faut être dans la légèreté, la finesse... Mais chut.... tuvous saurez bien gèrer ce nouveau "demain".... bisous !
Publicité