Basilico

En parlant de basilic effeuillé hier, je devais avoir une prémonition,  puisque le ristorante où j'ai dîné ce soir s'appelait "Basilico". Décor ..."moderne-gothique" comme l'a qualifié mon co-dîneur. Je vous traduis : laid. Le décor. Imaginez donc un pan de mur de briquettes peint en rouge tomate. Oui, même pas en rouge antique. Et quelques verres translucides multicolores, accompagnés de formica blanc. Franchement, ce lieu aurait pu être le cadre d'un marchand de hot-dog....Mais le décor ne fait pas la cuisine, heureusement!
Délicieux accent de la serveuse, indispensable pour commander, le menu est en italien. Sans traduction. J'ai savouré un risotto crêmeux à souhait, parfumé de dés de poire, de noix et de copeaux de parmesan . Vraiment savoureux. Bien entendu j'ai picoré dans l'assiette en face de la mienne ; pâtes en forme de joli coquillage, dans une sauce au foie gras, fenouil et champignons sautés. Pour le dessert, je me suis contentée de le laisser prendre la tarte à la panacotta accompagnée de coulis (très frais, j'ai quand même goûté!), et ai craqué pour une crême brûlée à la cardamone, filaments de citron confit et sauce aux fruits rouges et jaunes.
Et comme le restaurant est non-fumeur, nous avons pris le café ailleurs....
La soirée avait commencé chez lui.
Lui, amant ancien, amant patient puisque depuis un an je n'avais pas traversé ses soirées ( j'ai bien dit "amant", mot que j'associe à passage, à fugace, à plaisir, à sans suite, à tout-sauf-sentiment).Verre de vin d'Alsace, pain grillé et foie gras, pistaches croquantes. Amant ancien a de la mémoire. Livres lus, conférences, voyages, passé effeuillé...
Et se rendre compte que le désir n'est plus. Non, vraiment plus. Hélas. Evaporé, disparu, pfft, plus rien, je ne ressens plus rien. Horreur. Ce n'est pas facile de trouver l'amant-discret, l'amant-on-joue, l'amant-on-peut-tout-dire. Pas facile. Je déteste me sentir ce soir femme à moitié, femme sans désir.
Mon ami, mon amant...mon texte était hélas prémonitoire...

Comments

[mouette rieuse]

D'ailleurs j'ai même effacé certains de mes Post, la personne se sentant blessée par mes écrits. Censure, quand tu nous tient...

[Mouetterieuse]

Et là, je sens que tu vas être de plus en plus perplexe de te voir "disparu" à nouveau...Il y a que tu utilises un adjectif qui relie trop précisément deux personnes, dont un lis ce blog et sait comment je le nomme. Or je tente de rester un tant soi peu dans le flou...
Je te prie de m'en excuser.Au piquet le censeur.

[mouette rieuse]

Heidegger était un sage..Très amusant que tu le cites, mon amant-ancien en est lecteur assidu! Quant à ta proposition, j'aurais bien accepté, mais je crains que le voyage ne soit un peu long avant de partager des délices italiens! Ceci dit, ma ville rose est belle à visiter, je retiens ta gourmandise...

[mouette rieuse]

Chuttt...j'ai entendu ton secret et le regarde pousser en moi patiemment...

[zoukette]

Je crois qu'il y a emmelage de pseudos. Je n'ai pas cité Heidegger... Cela dit, je suis gourmande aussi ;-)

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Je change de sujet... approche ton oreille, j'ai un secret à te dire... ce blush-là, il ne se trouve pas, c'est lui qui te trouve :-)