Gorée

25 mai 2005

Ce soir Homme-n'dar est passé boire un café. C'est lui qui a choisi son pseudo...(moi je sais pourquoi). Je lui ai demandé l'autorisation de recopier ici une poésie qu'il écrivit à l'âge de 16 ans, après avoir longuement suivi du regard la silhouette de sa dame de coeur, qui rejoignait en barque l'île de Gorée.

Naguère, île sombre des espoirs perdus
Perçois dans le clair obscur d'un jour naissant
Les rayons de la liberté d'un soleil de toujours.

Que de souillures sur ton dos
Les âmes empêtrées...
Que de gémissements, la veine tranchée
L'Afrique endurât.

Et vous! Globes curieux du touriste égaré
Expression édulcorée
Passe, insensible sur la houle de l'histoire

Gorée à l' orée du monde
Gorée sous le joug de l'onde

De ton réveil en sursaut
Resurgit à jamais des âges le sceau

Et toi! Délicieuse créature au bord de l'histoire
Fais jaillir la lumière qui fait voir.
Dessale ces rochers de la mer, imbibés
Que vivent à nouveau ces larges baies
Retrouve encore la sirène épargnée
Apaisant de sa voix la Nature indignée.