Cri de rage
Oiseau attendant son CD de réinstallation Internet.
Main tremblante (mais non, ce n’est pas le mélange café-cigarettes) qui plonge dans la boîte aux lettres (une vraie, pas une électronique, bandes de connectés heureux).
JURON étouffé (j’ai ma réputation, ou ce qu’il en reste, à tenir et je suis encore dehors, là).
Franchir le seuil du nid. Coup d’œil fébrile sur la table. Rien. Le néant.
JURON bien senti. Et ça ne me calme même pas….Houps ! bonjour, mouettine, tu es déjà rentrée ?
Hacher les restes de l’agneau et façonner des kefte pour les enfants (allez, ne soyez pas chiche, dites-moi que je suis encore une mère digne de ce nom).
JURONS marmonnés au rythme du hachoir.
Se dire que Word est quand même là, qu’il n’y a qu’à écrire, enregistrer sur disquette, que demain, au boulot, hop! un petit collage avant de travailler. Mais ce qui me manque, c’est de naviguer sur vos flots ! Les vôtres !
Merde ! (et plus si affinités).
Depuis que j’ai compris ce que notre expatrié suisse (Yann, quoi !) expliquait en disant « piéger Google », je rêve de cliquer, de lancer des recherches saugrenues, de rire. Mais voilà, ce n’est pas possible. Et quand je vais à nouveau prendre mon envol…il va me falloir des heures pour lire vos prolixes post. Des heures ! Alors je ne vais pas assez dormir, mes rides vont se creuser, je deviendrai si horrible que jamais un prince charmant ne lèvera les yeux sur moi. Pas vrai ? Et je serai toute seule, triste, et sans câlins plus jamais. (Hein, Monsieur de Numéricable, vous avez entendu ? Il me faut ce CD au plus vite.)
Voilà.
Mon ptit cœur à moi il est tout saignant dedans, tout noir autour. Tout vilain. Je crois bien que c’est Zeugme qui m’a écrit une fois qu’il préférait être un garçon, question d’hormones. Et bien, monsieur Zeugme, je vous déteste, na ! J’aime bien être une fille, moi, même si c’est le chagrin (la faute aux oestrogènes) qui m’habite, et pas l’agressivité (la faute à la testostérone).
Voilà.
Vous me manquez.
Les câlins virtuels, c’est bien aussi. Hein ? C’est bien, aussi.